cocon bioclimatique

Une maison bioclimatique excpetionnelle

À 1 200 m d’altitude, la maison est implantée sur le versant ensoleillé de la haute vallée du Champsaur. Le terrain est très en pente, mais il offre une vue remarquable sur les sommets alentour dont certains culminent à 2 500 m. Le projet d’habitation est confié à l’architecte Romuald Marlin. Depuis plus de 29 ans, ce spécialiste de la maison bois, bioclimatique et économe en énergie, compose avec le territoire des Hautes-Alpes.

 

auteur : Laurence Reudes – photos : Patrick Blanc

Christian et Dominique ont découvert la région, il y a plusieurs années. À l’aube de leur retraite, ces Parisiens ont tourné le dos à la capitale pour s’installer au plus près de la nature, dans un environnement à la fois rude et majestueux. Leur maison, ils l’ont voulue respectueuse de cette nature, insérée dans le paysage. Leur démarche les a menés vers une construction bois, tout naturellement.
L’étude de terrain met au jour une moraine glacière. Une configuration qui nécessite d’asseoir l’habitation sur un radier, puis de couler un coffrage de béton afin d’affranchir la maison de la pente à 15 %. Ce sous-sol, de 90 m2 de surface, va se révéler bien pratique pour abriter garage, atelier technique et silo à pellets. La structure du volume habité est en bois d’épicéa et lamellé-collé de douglas (issu du centre de la France), et revêtue d’un bardage de mélèze. Elle repose sur la dalle béton/couvercle du coffrage et se poursuit, en rez-de-chaussée, par une terrasse de mélèze sur pilotis fondés.
De forme rectangulaire au nord avec une belle longueur de 12,60 m sur deux largeurs de 6,10 m, l’habitation gagne en originalité sur la façade sud, avec une longueur aux angles brisés. Ainsi, comme ramassée sur elle-même, plus compacte, la maison gagne en efficacité thermique.
La fibre de bois croisée dans les murs peut être décomposée en 1 couche de fibre souple par-dessus laquelle sont posés des panneaux de fibre. Comme il n’est pas possible de peindre ou de coller du papier peint dessus, les panneaux ont été recouverts d’un enduit en pigments d’argile traité mêlé à de la paille. D’où un confort supplémentaire et une esthétique très réussie aux yeux des propriétaires. Le plafond en épicéa sert, à l’étage, de support à une chape allégée sur lequel est posé un parquet flottant.

 

À l’étage, côté bureau/espace de loisirs, une porte-fenêtre équipée d’un garde-corps en barreaux de bois, et épaulée de fenêtres trapèze fixes, plonge la pièce dans la lumière, et dans le paysage.

Dans cette chambre de 22 m2 sous les toits, la lumière pénètre de partout.

Au rez-de-chaussée, la cuisine orientée à l’est se prolonge par une pièce à vivre de beau volume (43 m2). À l’ouest, derrière une cloison de rangements, la chambre du couple jouxte une salle d’eau de 7 m2. L’étage est réparti entre deux chambres avec salle de bains et sanitaire et un bureau spacieux. Originalité due à la forme de la toiture à facettes et pans coupés : toutes les pièces sont des triangles plus ou moins parfaits. “L’eau chaude est fournie par un chauffe-eau solaire individuel dont les deux capteurs sont installés, au sud, au pied de la maison.”

L’architecte a joué sur l’exploitation naturelle des rayons du soleil comme source de lumière et comme apport de chaleur : c’est ainsi qu’il a installé tout un pan de baies vitrées sur la façade sud, et derrière la baie centrale la plus longue, un mur capteur en trois parties. Composés de moellons en aggloméré de ciment remplis de béton de chaux, d’une lame de quelques centimètres d’air et du triple vitrage à faible émissivité de la baie vitrée, ces murs de 30 cm d’épaisseur sur 1,20 m de hauteur emmagasinent la chaleur solaire pendant la journée puis la restituent en soirée, lors du déphasage. Les propriétaires ont choisi d’y associer une chaudière à pellets. Elle alimente les radiateurs à eau placés dans le plancher de l’étage (résultat : des économies substancielles car elle assure le chauffage de la maison + le complément eau chaude sanitaire quand il n’y a pas assez de soleil pour le prix d’une tonne de pellets par an, soit 213 euros). En été, des avant-toits et des brise-soleil, recouverts d’une végétation à feuilles caduques, apportent ombre et fraîcheur aux terrasses gorgées de soleil.
Toutes les ouvertures sont en triple vitrage. Associées à l’isolation en fibre de bois avec 250 mm en couches croisées dans les murs, et 400 mm de la même manière sous toiture, elles offrent un confort thermique particulièrement agréable.
Au terme des trois premières années d’occupation des lieux, l’habitation s’est révélée particulièrement économe en énergie en ne consommant pas plus de 40 kWh/m2 par an.

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