Poele Lorflam
Copyright : Lorflam - Box Modul’air Cube - Design épuré et élégant. Le doublage intérieur fin en pierre ollaire et la coque ventilée permettent une convection adoucie sans surchauffe.

Le choix d’un mode de chauffage dépend de nombreux paramètres. Configuration du logement,utilisation, confort recherché, considérations écologiques, budget… Autant de critères à prendre en compte pour chauffer votre maison

Par Pascal Nguyen

Poele De dietriech
© De Dietrich - Le poêle à bois Ronsalis de chez De Dietrich fait rimer écologie avec économies. Grace à leur raccordement parfaitement étanche, les poêles à granulés Rondalis répondent aux exigences RT 2012 ; Puissance de 6 et 9 Kw Rendement jusqu’à 91 % ; Télécommande de série pour le piloter.

Sauf à faire construire un logement passif, vous avez besoin d’un dispositif de chauffage pour assurer votre confort d’hiver notamment. Les solutions disponibles sur le marché sont nombreuses. Elles comportent chacune des atouts et des contraintes. Pour vous aider à faire votre choix, nous vous en livrons les principales clés.

Le poêle à bois

Appareil de chauffage indépendant, il est facile à installer. Ils nécessitent un conduit d’évacuation des fumées et, pour les modèles étanches à privilégier, une prise d’air extérieur. Comptez de 1 000 à 6 000 euros pour un appareil performant (avec un rendement d’au moins 80%), hors pose et fumisterie. Les plus rustiques fonctionnent avec des bûches, le combustible le moins cher du marché. Les plus automatisés sont alimentés par des granulés de bois. Ils sont programmables et certains affichent plusieurs jours d’autonomie. Les poêles sont dits à accumulation (ou de masse) lorsque leur corps de chauffe est enveloppé d’un matériau (terre crue, brique réfractaire, stéatite…) qui stocke la chaleur pour la diffuser lentement par rayonnement. A noter que la RT 2012 stipule qu’un poêle ne couvre que 100 m2. Au-delà, il faut recourir à un second poêle ou à d’autres dispositifs de chauffage. Pensez également au ramonage obligatoire, une à deux fois par an selon les départements.

Poele Poujoulat
Copyright Poujoulat
Copyright Tulikivi
Poele Tulikivi
Copyright Tulikivi
Dans la nouvelle collection Karelia de Tulikivi, la beauté de la stéatite nordique prend une forme novatrice grâce à la gravure au jet d’eau. La collection comprend 12 poêles-cheminées différents, qui allient l’aisance du chauffage et l’exceptionnelle capacité d’accumulation thermique de la stéatite. Certains modèles ont un côté minimaliste scandinave, d’autres ont des décorations raffinées. Leurs grandes portes modernes offrent une vue imprenable sur le feu. Elles permettent aussi de faire des grillades et de cuisiner. C’est pourquoi Tulikivi présente une nouvelle gamme pour cuisiner, centrée autour de pierres de cuisson, pierres à steaks et plats en stéatite. Tous les poêles--cheminées de la gamme Karelia comprennent une grille dotée de pieds, sur laquelle il est facile de laisser mijoter vos mets.

La chaudière à bois

Ce sont des systèmes de chauffage central. A bûches ou, plus sûrement, à granulés, les chaudières à bois alimentent en eau chaude des émetteurs. Ceux-ci prennent la forme de radiateurs, de plancher, de murs et récemment de plafond chauffant. Les chaudières assurent généralement la production d’eau chaude sanitaire. Les modèles les plus autonomes sont celles à
granulés. Si le volume de stockage (un silo ou une pièce dédié) le permet, elles peuvent fonctionner sans intervention toute la saison. A noter que le fabricant Ökofen innove en proposant le raccordement « ventouse » à ses chaudières à granulés. Ce qui évite les cheminées d’une hauteur disgracieuse. Si vous optez pour une chaudière à bois, visez un modèle offrant un rendement maximal, au-delà de 90%. Les chaudières à condensation atteignent des rendements supérieurs à 100%. Comptez de 8 000 à 20 000 € le dispositif de chauffage installé et un contrat de maintenance annuel obligatoire.

pour lire la suite, commandez le numéro 45 d’Éco Maison Bois !

L’extension représente pour beaucoup la possibilité d’ajouter à une maison existante des pièces en plus ou d’augmenter la surface des pièces existantes. Un plus grand séjour, plus de chambres ou une seconde salle de bains, comptent parmi les demandes les plus fréquentes. Un vrai changement dans la vie quotidienne d’une famille qui, jusqu’alors, était trop à l’étroit.
Avec la RT 2012, la nouvelle réglementation thermique qui impose à toutes nouvelles constructions d’être basse consommation, le gouvernement montre clairement la voie sur laquelle le logement français, neuf et ancien, se dirige : une optimisation des performances thermiques pour une consommation en énergie réduite. L’extension ou la surélévation d’un bâtiment peut s’accompagner de la rénovation de l’existant (ITE, remplacement des menuiseries extérieures, installation d’une VMC double flux…). Cette rénovation permet ainsi de diminuer la facture en énergie, mais elle autorise aussi de « repenser » l’esthétique du bâtiment d’origine. Le travail d’un architecte devient alors un vrai atout. Qu’il s’agisse de performance énergétique ou d’architecture, l’extension-rénovation valorise durablement le bien immobilier.

La surélévation d’un immeuble en plein centre-ville peut être également un excellent investissement. La région parisienne connaît actuellement une demande croissante pour ce type de projets. Mais même si le coût de construction d’une surélévation bois reste attractif, elle reste souvent un vrai défi technique et logistique. L’intervention d’un bureau d’études bois et béton ou l’utilisation d’une grue pour mettre en place les éléments préfabriqués bois sont souvent nécessaires pour des interventions dans des zones difficiles d’accès et dans des délais restreints.

La société est spécialisé dans la construction bois sur-mesure à fortes contraintes architecturales, techniques ou logistiques. En faisant du matériau bois une technique moderne de construction, elle l’associe parfaitement aux autres matériaux et répond aux projets les plus exigeants.

Extension et sur233;l233;vation bois

Le système constructif de l’ossature bois ne date pas d’hier. Il a cependant évolué et permet aujourd’hui de réaliser des maisons et bâtiments légers, économiques et d’une grande souplesse architecturale.

La technique la plus utilisée pour la construction de bâtiments en bois est sans conteste l’ossature en bois et plus particulièrement celle dite à plateformes où chaque plancher sert d’appui à l’ossature du niveau supérieur. À cela, de nombreuses raisons. Les maisons, les immeubles et les extensions à ossature bois sont plus légers et se déploient donc sur n’importe quel terrain. Ils sont plus économiques puisque sont utilisés de petites sections de bois. Le chantier est rapide, voire très rapide et propre en cas de préfabrication des éléments en atelier. Enfin, l’ossature bois offre une grande souplesse architecturale.

Les règles de construction sont définies dans un Document Technique Unifié, le DTU 31.2. Les sections de bois couramment utilisées sont les 120×45 mm et les 140×45 mm. Les montants doivent être espacés de 40 à 60 cm. Ils sont cloués sur deux traverses (la lisse basse et la lisse haute). Chaque ouverture donne lieu à des montants de renfort, des montants d’allège, des traverses haute et basse, et un linteau. L’isolant prend place entre les montants.

Le contreventement nécessaire à la rigidité du squelette en bois s’effectue à l’aide de panneaux dérivés du bois cloués sur l’ossature côté intérieur ou côté extérieur. Dans tous les cas, un pare vapeur est fixé sur l’ossature en face intérieure. Ensuite vient le contreventement puis le parement intérieur ou directement ce dernier si le contreventement est à l’extérieur. Sur la face extérieure de l’ossature, les couches se succédant sont (de l’ossature vers l’extérieur) le contreventement, le pare-pluie, l’ossature secondaire et le bardage ; ou le contreventement, un isolant et la vêture extérieure. Si le contreventement est intérieur, le pare-pluie ou la vêture extérieure sont directement fixés sur l’ossature.

Pascal Nguyên

C’est la première couche de protection de votre maison en bois. Horizontal, vertical ou même oblique, le bardage protège vos murs des chocs et il est le premier rempart contre les précipitations. C’est aussi lui qui donne tout son charme à une maison bois, il a un rôle esthétique. Le pare pluie placé derrière celui-ci joue, quant à lui, le rôle d’imperméable.

Le bardage en bois est le revêtement extérieur de façade constitué de lames de bois, massif ou non, de bardeaux ou de panneaux dérivés du bois. Le bardage forme ainsi la couche qui protège la construction des précipitations (pluie, neige, grêle). Il permet un bon écoulement de l’eau. Les règles techniques de la pose d’un bardage en bois sont précisément définies dans un Document Technique unifié, le DTU 41.2. Il y est notamment stipulé que le bardage doit se trouver à plus de 20 cm du sol. Afin d’évacuer l’humidité due à d’éventuelles infiltrations et à la condensation, une lame d’air doit être aménagée entre le bardage et le revêtement extérieur de la paroi à protéger.

La fixation des lames et bardeaux sur les chevrons ou les tasseaux de l’ossature secondaire s’effectue le plus souvent par clouage. Les lames de bois sont posées de manière horizontale, verticale ou, plus rarement, oblique. Elles peuvent être assemblées par emboîtement – dans ce cas, elles possèdent rainures et languettes – ou par recouvrement pour les lames non bouvetées ou à feuillure. Occasionnellement, les lames peuvent être posées à claire-voie. Les bardeaux sont posés par recouvrement. Quant aux panneaux de dérivé de bois, ils disposent de leur propre dispositif de pose qui doit bénéficier d’un Avis technique délivré par le CSTB.

Les essences utilisées pour les lames et les bardeaux sont le douglas, le sapin, le pin, le mélèze, l’épicéa, le red cedar, le châtaignier, le chêne, le robinier et occasionnellement le peuplier. Les éléments doivent afficher un taux d’humidité moyen de 18 % maximum lors de leur mise en œuvre. Certaines essences n’étant pas naturellement résistantes aux attaques de champignons et d’insectes, elles doivent être traités.

Pascal Nguyên

L’isolation d’une maison bois entre montants d’ossature, entre chevrons et pannes, en cloisons, planchers ou solivage, peut être réalisée en fibre de bois. Des panneaux semi-rigides faciles à manipuler, qui ne se tassent pas, qui contribuent au confort d’été et d’hiver de la maison par un déphasage thermique optimal et surtout qui portent cette touche écologique qui fait toute la différence.

Les panneaux de fibre de bois semi-rigides sont constitués de 3 éléments : la fibre de bois, le liant et un produit destiné à ignifuger le bois : le phosphate d’ammonium. Le liant peut être un produit de synthèse ou un produit végétal. Enfin la fibre de bois provient le plus souvent, sous la forme de plaquettes, des scieries situées à proximité de l’usine du fabricant.Petit historique. Si la technologie était connue depuis les années 1920, c’est en 1948 en France que sont apparus des panneaux de bois rigides très minces (10 à 20 mm) destinés à une isolation des murs et des planchers essentiellement acoustique. Puis arrive le panneau en fibre de bois bitumineux en façade et toiture. Les isolants en fibre de bois rigide sont apparus dans les années 1970. Ce n’est que dans les années 1990 que sont arrivés sur le marché les panneaux en fibre de bois semi-rigides pour l’isolation thermique et acoustique.

Fibre de bois Laine vs de bois

On emploie souvent le terme fibre de bois pour laine de bois et inversement, à tort. Les produits manufacturés en laine de bois doivent être conformes à la norme européenne EN 13168. Ceux en fibre de bois respectent la norme EN 13171. La laine de bois est généralement un matériau composite constitué de copeaux gros et plats issus du rabotage du bois liés par un agent minéral type ciment et chaux. Elle est utilisée en couche mince, souvent en parement d’un autre produit. Le Fibralith de Knauf est un bon exemple, il permet d’obtenir un parement rigide avec aspect naturel.

La fibre de bois est composée de plaquettes de bois issues du broyage du bois en scieries. Le process de fabrication des panneaux en fibres de bois diffère selon que le panneau est rigide ou semi-rigide. Pour obtenir un panneau rigide très dense, la chaleur et l’humidité suffisent, grâce à la lignine du bois, à coller les fibres de bois, c’est le même procédé de fabrication pour les panneaux de liège expansé pur. Tandis que pour obtenir un panneau semi-rigide, de densité voisine de 50 kg/m3, les plaquettes devront être défibrés et un liant devra être ajouté

Fabrication d’un panneau semi-rigide en fibre de bois

À partir des chablis, des dosses et des bois d’éclaircis, la scierie fournit les plaquettes. Dans l’usine du fabricant, les plaquettes sont défibrées mécaniquement en passant par des disques mécaniques qui vont dissocier le bois pour le transformer en fibres. La bonne maîtrise du défibrage induira la meilleure longueur des fibres. De la vapeur d’eau est injectée avant et pendant le défibrage pour ramollir le bois et faciliter l’action mécanique.

Ensuite les fibres de bois sont transportées dans des silos intermédiaires. Sont incorporés l’additif retardateur de flammes et le liant. Les fibres sont déposées sur un tapis pour constituer un matelas fibreux.La qualité de l’outil est majeure car c’est lui qui va donner aux fibres leur organisation. Il faut qu’elle soit la plus tridimensionnelle possible. Cela améliore la cohésion des fibres entre elles et augmente la résistance à la compression. Un coup d’oeil sur le chant du panneau vous permettra de voir si les fibres sont plutôt réparties de façon tridimensionnelle (c’est l’idéal) ou par strates (ce n’est pas l’idéal car les différentes couches pourront se défaire).
Un pressage léger par calandrage, sur le principe du laminoir, écrase la fibre pour amener le panneau à son épaisseur.
Enfin, un léger chauffage est appliqué pour que le liant fonde puis colle le bois en se refroidissant progressivement lorsque la température est abaissée.

Confort de pose

Les panneaux de fibres de bois souples sont autoportants, c’est-à-dire qu’une fois qu’un est placé, vous pouvez placer le suivant sans que le précédent ne tombe. Ce confort de pose est un véritable atout pour la fibre de bois.

Frédéric Goudal

En fonction des traitements initiaux, de leur état actuel ainsi que de vos exigences esthétiques, les bois extérieurs nécessitent, ou non, d’être entretenus à l’aide de produits adaptés.

Certaines essences de bois sont utilisées en extérieur pour le bardage des façades, les terrasses, les plages de piscine, les volets ou encore les brise-soleil. Elles sont soumises à deux types d’agressions : les climatiques (précipitations, soleil, vent, froid, chaleur) et les biologiques (insectes, champignons et moisissures). Selon les essences mises en ?uvre, vous aurez à appliquer des produits régulièrement soit pour les protéger, soit pour en conserver l’aspect initial.

Les lasures sont des peintures non filmogènes, contrairement aux vernis et peintures bois classiques. Plus ou moins teintées, leur transparence laisse à voir les veines du bois. Les lasures protègent le matériau contre toutes les agressions citées précédemment. Elles ne s’écaillent pas avec le temps mais s’égrainent. Un ponçage suffit à lui rendre son aspect initial. Il faudra toutefois renouveler l’application tous les 3 à 10 ans selon l’exposition au soleil.

Les peintures et vernis créent un écran de protection très résistant. Mais leur entretien est plus contraignant puisqu’elles nécessitent un décapage et un ponçage avant la nouvelle application. Les peintures sont un choix esthétique puisqu’elles occultent souvent les veines du bois. Attention à ne pas appliquer de teintes trop sombres sur les façades exposées au soleil. Elles concourraient à un échauffement excessif du bois. Avant d’appliquer la peinture ou le vernis, il peut être nécessaire de passer un produit anti-xylophage.
Comme leur nom le laisse entendre, les saturateurs ont pour vocation d’être absorbés par le bois jusqu’à saturation. Ils empêchent ainsi l’eau de pénétrer dans le bois. Ils sont à appliquer chaque année. Idem pour les huiles qui sont employées pour retarder le grisaillement des bois extérieurs et les protéger de l’humidité.

Pascal Nguyên

De l’électricité dans l’air
Le marché de l’éolien domestique passe à la vitesse supérieure. La technique s’adapte à la demande des particuliers et plus de 200 000 foyers en France auraient vocation à utiliser du petit éolien. Mais au-delà des intentions écocitoyennes, reste la question de rentabilité.

eolienne_axe_horizontalL’éolienne Kestrel e400i distribuée par la société Sylvidra energy est la dernière de la gamme Kestrel (constructeur Afrique du Sud). Sur un site propice, elle peut générer l’essentiel des besoins pour un foyer (hors thermique). Par son système de pales à pas variables qui régulent la vitesse de rotation, cette éolienne reste productive même par les vents les plus forts (60 m/s) contrairement aux modèles concurrents qui entrent en protection. Puissance max 3,3 kW.

eolienne_axe_verticalNoveol, concepteur français d’éolien innovant, conçoit et commercialise la Nov’éolienne, une éolienne à axe vertical design et silencieuse dont la forme unique permet l’exploitation de tous les vents. Le modèle Family est à destination principale des particuliers : sa production annuelle de 3 500 kWh correspond aux besoins électriques d’un foyer moyen de 4 personnes en France (hors chauffage).

Le petit éolien poursuit sa progression
Convictions environnementales, lien affectif avec Éole, souci d’économie d’énergie ou anticipation sur les hausses prévisibles du coût des énergies, les particuliers défendent leurs motivations. Mais investir dans une éolienne, c’est aussi la rentabiliser.
Les études d’implantation sont essentielles. De plus en plus de professionnels proposent des diagnostics en amont. Généralement, ils se basent sur les stations de Météo France pour évaluer le potentiel vent du site. Mais, il est conseillé de compléter ces études par une prise en compte de la topographie et de la présence éventuelle d’écrans comme la forêt ou des bâtiments à proximité.

Petit éolien, d’où vient le vent
carte_eolienLa rentabilité d’une éolienne varie selon les régions de France (voir carte ci-contre). À Narbonne, elle sera efficace presque partout. À Dijon, il faudra l’installer en haut d’une colline pour qu’elle produise suffisamment. La puissance, la fréquence et la régularité des vents sont les facteurs essentiels pour l’exploitation optimale de la ressource éolienne. À moins de 15 km/h de moyenne annuelle, l’installation est peu conseillée. À cette pré-étude quelques interrogations sont complémentaires : le sens des vents dominants, les reliefs (naturels ou humains) se trouvant sur leurs passages, les données des services locaux de météorologie. L’achat d’un anémomètre est recommandé. Le recours à un bureau d’études est également préconisé et peut, si nécessaire, convaincre votre banque du bienfondé de votre projet éolien. Si la production d’une éolienne dépend de la vitesse du vent, elle dépend aussi du rendement du rotor (partie tournante) et de la surface balayée par les pales. Si l’on augmente leur longueur de 40 %, la puissance disponible double. Si la vitesse du vent double, la puissance disponible est multipliée par 8.

Le réseau des énergies
Le vent entraîne les pales dans un mouvement circulaire. Le rotor est actionné à son tour par le mouvement des pales, et permet au générateur de créer un courant électrique alternatif. Cette énergie qui sort de l’éolienne n’est pas directement exploitable car le courant alternatif est variable en tension et en fréquence. Il faut le transformer.
L’installation diffère selon l’autonomie choisie. En autonomie partielle, l’électricité produite est remise sur votre propre circuit d’alimentation. En plus de subvenir à vos besoins, elle charge des batteries de secours. Si l’éolienne ne produit pas assez pour combler vos consommations, le réseau EDF prend alors le relai.
Dans le cas d’une autonomie totale, le courant produit par l’éolienne est acheminé et redressé en courant continu pour être stocké dans des batteries. Par la suite, l’énergie est déstockée pour être utilisée en courant continu ou en courant alternatif via un onduleur qui permet la reconversion en 230 V et 50 Hz. Le procédé technique est au point mais le secteur d’activité n’a pas encore explosé, selon William Mazol, conseiller-énergie au Creaq (Centre Régional d’Écoénergétique d’Aquitaine). « L’accès à cette technologie est financièrement élevé et les prestataires ne sont pas tous professionnels. Il faudrait mettre en place un label, une marque de qualité comme cela existe dans le photovoltaïque car des erreurs d’estimation ou d’installation peuvent nuire à la filière. »

La qualité s’impose
Les produits de mauvaises qualité ne sont pas beaucoup moins chers que ceux de bonne qualité. Pour se repérer, l’expérience du constructeur est capitale. « Avec une centaine de fabricants dans le monde 60 % sont à éviter, 30 % sont très jeunes mais à surveiller, 10 % ont 15 à 35 ans d’expérience, explique Jean-Charles Bégé, à la direction commerciale de Sylvidra. Des marques comme Ampair et Kestrel sont sûres. Les Américaines Air Breeze et Skystream offrent un bon rapport qualité/prix. »
Les machines de technologies anciennes (type système à pale fixe) sont 10 à 15 % moins chères mais offrent une production d’énergie divisée par 2 à 3.
Pour vous renseigner, citons le SEPEN (Site Expérimental pour le Petit Éolien de Narbonne) qui teste les turbines. Vous pouvez gratuitement en connaître les résultats en vous connectant sur www.sepen-montplaisir.fr Le SEPEN est financé par la commune de Narbonne, la région, EDF et l’ADEME.

Financement, des aides existent :

Il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt (si vous ne payez pas d’impôt, il vous sera remboursé) de 45 % sur le matériel TTC (hors pose). Ce montant des dépenses de matériel est plafonné à 8 000 ? pour une personne seule (16 000 ? pour un couple). Cette somme est majorée de 400 ? par personne à charge. La TVA à 5,5 % peut-être applicable si l’installation est réalisée par un professionnel, s’il s’agit de votre résidence principale vieille de plus de 2 ans. Suivant les régions, des aides locales sont en place. Renseignez-vous directement auprès d’un conseiller de l’ADEME, du conseil régional ou de votre mairie, parfois des financements sont proposés.

Les phrases clés de Jean-Charles Bégé de la société Sylvidra energy, formateur et distributeur d’éolien domestique, exploitant agricole et professionnel clé en main.
~ Les éoliennes verticales sont plus chères et dédiées aux milieux urbains et périurbains. Les éoliennes horizontales sont en général moins chères (3 à 4 fois) que celles à axe vertical, mais auront besoin de plus d’attention
sur le choix de l’emplacement.
~ En dessous de 4 m/s, une éolienne (ou aérogénérateur) n’est pas vraiment intéressante en termes de production.
~ Plus la surface balayée des pales est importante, plus on va capter l’énergie.
~ Sur le toit d’une maison, les vents sont plus turbulents et gênent donc le fonctionnement optimal de l’éolienne.
~ Une éolienne à axe horizontal doit être placée à une distance d’au moins 7 fois le diamètre des pales pour éviter toute gène acoustique. La société Eoltec recommande une distance de 50 m entre la turbine et l’habitation.
~ La sophistication du calage de pales (pales à pas variables) permet un fonctionnement optimal et sécuritaire lors de vents soutenus et donc une production supérieure là où les éoliennes classiques se mettent en drapeau (en sécurité).


Sandrine Mattéi

Eco Maison Bois n°70

décembre janvier février 2024

Nouvelle formule – Construire en 2024 – Isolation – Maison Passive – Toiture végétalisée

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Eco Maison Bois n°71

décembre janvier février 2024

20 EXEMPLES DE MAISONS EN BOIS - Studios de jardin et Tiny house - Auto-construction - Isolation - Terrasse - Maison de ville hors du commun : Mocopinus

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